Les meilleurs romans d’Albert Camus

Qui ne connaît pas Albert Camus, l’un des écrivains français les plus emblématiques du 20e siècle ? Si vous souhaitez (re)découvrir cet auteur, voici notre classement de ses meilleurs romans.

1. L’étranger (1942), le roman le plus populaire d’Albert Camus

Meilleur livre d'Albert Camus

Résumé de l’histoire

Quand la sonnerie a encore retenti, que la porte du box s’est ouverte, c’est le silence de la salle qui est monté vers moi, le silence, et cette singulière sensation que j’ai eue lorsque j’ai constaté que le jeune journaliste avait détourné les yeux. Je n’ai pas regardé du côté de Marie. Je n’en ai pas eu le temps parce que le président m’a dit dans une forme bizarre que j’aurais la tête tranchée sur une place publique au nom du peuple français…

Un extrait du roman

C’est à l’aube qu’ils venaient, je le savais. En somme, j’ai occupé mes nuits à attendre cette aube. Je n’ai jamais aimé être surpris. Quand il m’arrive quelque chose, je préfère être là. C’est pourquoi j’ai fini par ne plus dormir qu’un peu dans mes journées et, tout le long de mes nuits, j’ai attendu patiemment que la lumière naisse sur la vitre du ciel.

RECORD Traduit en 68 langues, il est l’un des romans francophones les plus lus dans le monde.

TV Ce livre a été adapté au cinéma en 1967 par le réalisateur italien Luchino Visconti.

Le choix Top Livre

Souvent étudié au lycée, ce court roman d’Albert Camus est un grand classique de la littérature française et mérite souvent une deuxième lecture à l’âge adulte pour en saisir tout le sens. Le récit dépouillé à l’extrême va de pair avec le personnage principal, froid et insensible au monde extérieur. Cette histoire est une réflexion profonde sur notre société, et notamment son système judiciaire et ses institutions.

2. La Peste (1947), une leçon d’humanité

La Peste d'Albert Camus

Résumé de l’histoire

Dans les années 1940, une épidémie de peste s’abat sur la ville d’Oran. Jour après jour, le lecteur suit l’apparition et l’extension de la maladie. Il découvre les réactions de chacun des personnages face aux souffrances et à la mort : certains fuient, d’autres restent pour lutter.

À travers ce grand roman, Albert Camus rend hommage à ceux qui affrontent la vie avec modestie et honnêteté, et nous invite à réfléchir sur les valeurs de solidarité et d’engagement.

Un extrait du roman

La mer elle-même avait perdu son bleu profond et, sous le ciel brumeux, elle prenait des éclats d’argent ou de fer, douloureux pour la vue. La chaleur humide de ce printemps faisait souhaiter les ardeurs de l’été. Dans la ville, bâtie en escargot sur son plateau, à peine ouverte vers la mer, une torpeur morne régnait.

TV La Peste a été porté sur grand écran en 1992, par le réalisateur argentin Luis Puenzo.

3. La chute (1956), la confession d’un juge et pénitent

La chute d'Albert Camus

Résumé de l’histoire

« Sur le pont, je passai derrière une forme penchée sur le parapet, et qui semblait regarder le fleuve. De plus près, je distinguai une mince jeune femme, habillée de noir. Entre les cheveux sombres et le col du manteau, on voyait seulement une nuque, fraîche et mouillée, à laquelle je fus sensible. Mais je poursuivis ma route, après une hésitation.

J’avais déjà parcouru une cinquantaine de mètres à peu près, lorsque j’entendis le bruit, qui, malgré la distance, me parut formidable dans le silence nocturne, d’un corps qui s’abat sur l’eau. Je m’arrêtai net, mais sans me retourner. Presque aussitôt, j’entendis un cri, plusieurs fois répété, qui descendait lui aussi le fleuve, puis s’éteignit brusquement. »

Un extrait du roman

Ils cherchent tous à être riches. Pourquoi ? Vous l’êtes-vous demandé ?
Pour la puissance, bien sûr. Mais surtout parce que la richesse soustrait au jugement immédiat, vous retire de la foule du métro pour vous enfermer dans une carrosserie nickelée, vous isole dans de vastes parcs gardés, des wagons-lits, des cabines de luxe. La richesse, chers ami, ce n’est pas encore l’acquittement, mais le sursis, toujours bon à prendre…

4. Le premier homme (1994), un roman autobiographique inachevé

Le premier homme d'Albert Camus

Résumé de l’histoire

"En somme, je vais parler de ceux que j’aimais", écrit Albert Camus dans une note pour Le premier homme. Le projet de ce roman auquel il travaillait au moment de sa mort était ambitieux. Il avait dit un jour que les écrivains gardent l’espoir de retrouver les secrets d’un art universel qui, à force d’humilité et de maîtrise, ressusciterait enfin les personnages dans leur chair et dans leur durée. Il avait jeté les bases de ce qui serait le récit de l’enfance de son premier homme.

Cette rédaction initiale a un caractère autobiographique qui aurait sûrement disparu dans la version définitive du roman. Mais c’est justement ce côté autobiographique qui est précieux aujourd’hui. Après avoir lu ces pages, on voit apparaître les racines de ce qui fera la personnalité de Camus, sa sensibilité, la genèse de sa pensée, les raisons de son engagement. Pourquoi, toute sa vie, il aura voulu parler au nom de ceux à qui la parole est refusée.

Un extrait du roman

La mémoire des pauvres déjà est moins nourrie que celle des riches, elle a moins de repères dans l’espace puisqu’ils quittent rarement le lieu où ils vivent, moins de repères aussi dans le temps d’une vie uniforme et grise. Bien sûr, il y a la mémoire du coeur dont on dit qu’elle est la plus sûre, mais le coeur s’use à la peine et au travail, il oublie plus vite sous le poids des fatigues.

Qui est Albert Camus ?

Albert Camus est un auteur français né en Algérie en 1913 et décédé prématurément dans un accident de voiture en 1960. A la fois romancier, philosophe, dramaturge ou encore journaliste militant, il est devenu une légende de la littérature française.

Il a écrit de nombreux livres mais seulement quatre romans dont un publié après sa mort. Son oeuvre inégalable lui a permis d’obtenir le prix Nobel de littérature en 1957 et de nombreux établissements publics comme des lycées et collèges portent son nom.

Genre principal : Roman philosophique

Premier roman : L’étranger (1942)

Dernier roman : Le premier homme (1994 – posthume)

Et pour vous, quel est le meilleur roman de cet auteur ?